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chant révolutionnaire

 

L(internationale

L'Internationale est l'un des chants révolutionnaires les plus célèbres au monde.

Ses paroles ont été écrites par Eugène Pottier en 1871 (à l'origine poème écrit suite à la répression de la Commune de Paris) et sa musique composée par Pierre de Geyter en 1888.

C'est l'hymne des travailleurs, le chant traditionnel du mouvement ouvrier. Elle fut l'hymne national de l'URSS jusqu'en 1944, et est toujours l'hymne de la majorité des organisations socialistes de tendance marxiste, ou communiste.

Paroles de Eugene Pottier (Paris 1871)
Musique de Pierre Degeyter (1888)



I

Debout ! les damnés de la terre,
Debout ! les forçats de la faim.
La raison tonne en son cratère
C'est l'éruption de la fin.
Du passé, faisons table rase,
Foule esclave, debout ! debout !
Le monde va changer de base
Nous ne sommes rien, soyons tout !

 

Refrain

C'est la lutte finale
Groupons nous et demain,
L'Internationale
sera le genre humain.


II
Il n'est pas de sauveurs suprêmes
Ni Dieu, ni César, ni tribun ;
Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes !
Décrétons le salut commun !
Pour que le voleur rende gorge,
Pour tirer l'esprit du cachot,
Soufflons nous-mêmes notre forge,
Battons le fer quand il est chaud !

 


III
Hideux dans leur apothéose,
Les Rois de la mine et du rail
Ont-ils jamais fait autre chose
Que dévaliser le travail ?
Dans les coffres-forts de la bande,
Ce qu'il a créé s'est fondu ;
En décrétant qu'on le lui rende,
Le peuple ne veut que son dû.

 

IV
L'Etat comprime et la loi triche,
L'impôt saigne le malheureux ;
Nul devoir ne s'impose au riche,
Le droit du pauvre est un mot creux
C'est assez languir en tutelle,
L'Egalité veut d'autres lois :
« Pas de droits sans devoir, dit-elle
Egaux, pas de devoirs sans droits »


V
Les Rois nous saoulaient de fumées,
Paix entre nous, guerre aux tyrans !
Appliquons la grève aux armées,
Crosse en l'air et rompons les rangs !
S'ils s'obstinent, ces cannibales,
A faire de nous des héros,
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux.


VI
Ouvriers, paysans, nous sommes
Le grand parti des travailleurs ;
La terre n'appartient qu'aux hommes,
L'oisif ira loger ailleurs.
Combien de nos chairs se repaissent ?
Mais si les corbeaux, les vautours
Un de ces matins disparaissent,
Le soleil brillera toujours !



Un journal anarchiste
publie en avril 1892 une version
avec ce nouveau couplet et refarin.


L'État comprime et la loi triche;
L'Impôt saigne le malheureux;
Nul devoir ne s'impose au riche;
Le droit du pauvre est un mot creux.
C'est assez languir en tutelle,
L'Égalité n'a pas de lois;
"Je n'en reconnais plus," dit-elle,
"Égaux, nous n'avons que des droits!"

refrain
Fiers compagnons, c'est la lutte finale;
En liberté, groupons-nous et demain,
N'ayons qu'un but: l'Internationale
Pour affranchir, enfin, le genre humain.

 



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