Homophones (du grec homo [même] + phone [son])
= des mots qui ont une même prononciation mais une signification différente
: maire (d'un village) , mère (de famille) , mer (du Nord).
ON / ON N' / ONT
"on" "ont" pronom indéfini, verbe
1 - "on" : lorsqu'il est pronom indéfini, est toujours sujet et ne désigne que des personnes de sexe et de nombre inconnus. Son verbe se met à la troisième personne du singulier. Son attribut et son participe passé restent invariables au masculin singulier. Ce pronom indéfini peut représenter :
- Une personne ou plusieurs personnes indéterminées, sans
aucune précision de sexe ou de nombre, "tout le monde, quelqu'un,
n'importe qui" :
- On espère toujours une amélioration du marché de l'emploi.
- On doit montrer l'exemple pour être écouté. (Les gens, les êtres humains doivent montrer l'exemple).
- Je crois qu'on a sonné à la porte ? (Quelqu'un a sonné à la porte).
- Alors on mange bien à la cantine ? (Tout le monde, n'importe qui mange-t-il bien à à la cantine ?).
- On est satisfait du résultat, car on est passé près d'une tragédie. ("Satisfait" attribut et "est passé" participe passé).
- On est obligé de respecter le Code de la route. (Rien n'indique le genre ni le nombre de la personne ou des personnes que "on" représente).
- Cet après-midi on manifeste en ville. ("On" est mis dans ce cas pour un nom collectif : la foule manifeste).
- On pense que la terre est ronde.
- Lorsqu'on est vieux, on parle toujours de la jeunesse.
Vérification : "on" est un pronom indéfini > s'il peut être remplacé par "l'homme" :
- Il y a longtemps qu'on parlait de cette histoire. (Il y a longtemps que l'homme parlait de cette histoire).
- Ce pronom est souvent employé dans les proverbes et maximes :
- On ne fait pas d'omelette sans casser des ufs.
- On reconnaît l'arbre à ses fruits.
- Dans une phrase, il faut répéter "on" avant
chaque verbe auquel il sert de sujet :
- On le rechercha toute la nuit, on le retrouva affaibli et on l'emmena aussitôt à l'hôpital. (On le rechercha toute la nuit, le retrouva affaibli et on l'emmena aussitôt à l'hôpital).
- Mais si on répète le pronom "on" il faut
veiller à ce qu'il soit en concordance et fasse référence
à la même personne :
- On doit terminer ce qu'on nous a donné à faire > incorrect > car "on" est indéfini et "qu'on nous" correspond à des personnes définies. Il faut dire : on doit terminer ce qui nous a été donné à faire.
- On ne s'exprime clairement que lorsqu'on connaît bien son sujet. > les personnes qui connaissent bien leur sujet sont les mêmes que celles qui s'expriment > correct.
- Roméo et moi, on a pris l'avion ce matin et on est arrivés le soir. (Accord au masculin pluriel de "arrivés" vu que "on" représente "Roméo et moi"). On peut naturellement dire ou écrire : Roméo et moi, nous avons pris l'avion ce matin et nous sommes arrivés le soir. Mais attention :Roméo et moi, on a pris l'avion ce matin et nous sommes arrivés le soir.
- Hiatus de "qu'on" fort désagréable, auquel
on remédie en le remplaçant par "que l' " :
- Dès que l'on sera prêt, on partira -Dès qu'on sera prêt, on partira.
Mais cette formulation ne se fait plus, si "le" se trouve après "on" :
- On le dit et on le rappelle sans cesse.
Accord du participe passé avec le pronom "on" > > > bas de page
Il arrive aussi de désigner telle ou telle personne, de manière alors bien déterminée. Souvent, cest le sens de la phrase qui guide l'accord.
2 - "on" : lorsqu'il est pronom personnel
(je, tu, nous, vous) et qu'il représente une ou plusieurs personnes
dont on connaît le sexe et le nombre : son verbe se met encore
à la troisième personne du singulier, mais l'attribut ou le
participe passé avec "être" peuvent se mettre au pluriel
:
- Quand on devient maman, on* devient plus patiente.
(Qui est-ce qui est patiente ? > on* et qui est-ce qui devient maman >
on = sexe féminin).
- Julie, qu'envisager quand on est reçue à
ce concours ? (Nette identification du sujet au féminin singulier).
- Pourquoi se disputer, vu qu'on est amis ?
(La personne qui parle est un homme, et pour être "amis" il
faut être au moins deux = pluriel et forcément masculin car il
y a une personne mâle).
- On est fatigués car la bataille fut rude.
(Déclaraient des soldats : nous sommes fatigués...).
- On semble heureuse de retrouver ses enfants. (Elle
semble heureuse de retrouver ses enfants, ou encore, tu sembles heureuse de
retrouver tes enfants).
- On est toujours ravie d'être remarquée
par les hommes. (Aucun doute, c'est une femme qui s'exprime).
- On est venus avec le train. (Nous
sommes venus avec le train, dit un père de famille accompagné
des siens, arrivant chez des parents).
Vérification : "on" est un pronom personnel > s'il peut être remplacé par "nous, vous" :
Mis dans le sens de "notre, nous", lorsque le locuteur ou
l'auteur s'intègre dans le récit :
- On peut tout raconter aux parents lorsqu'on
a du chagrin > nous pouvons tout raconter aux
parents lorsque nous avons du chagrin.
- Ma cousine et moi on a le même âge
> ma cousine et moi nous avons le même âge.
Mis dans le sens de "votre, vous", lorsque le locuteur ou
l'auteur ne s'intègre pas dans le récit :
- On verra bien ce qui arrivera ? >
vous verrez bien ce qui vous arrivera, disait un professeur à
des filles de sa classe.
- Qu'est-ce qu'on prendra ? dit le serveur
du bar à ses clients > mis pour qu'est-ce que vous prendrez ?
- On est toujours ravie d'être remarquée
par les hommes > vous êtes ravie d'être remarquée
par les hommes.
Nota 1 - Très souvent, le pronom renvoyant
à "on" est le pronom personnel "soi"
:
- On a toujours besoin dun plus petit que soi.
(Soi est le pronom réfléchi qui renvoie à la même
personne que on).
- On aime rapporter tout à soi.
- On n'échappe jamais à son destin.
- On ne lui fera aucun mal.
On doit remplacer la négation "ne" par " n' "
chaque fois qu'il est possible de dire ou écrire " il n'
" :
- On n'arrivera pas de bonne heure demain soir.
(Il n'arrivera pas de bonne heure demain soir).
Nota 3 - "on n'est pas parti"
> avec " n' " > on est pas parti.
Nota 4 - "on-dit" >
s'écrit avec un trait d'union et est invariable :
- L'accusation ne repose que sur des on-dit.
Nota 5 - "qu'en-dira-t-on ?" >
s'écrit avec des traits d'union et est invariable :
- Il faut savoir passer outre aux qu'en-dira-t-on.
Nota 6 - Quand un pronom possessif se
rapporte à "on" indéfini, il se met à
la 3e personne du pluriel :
- On doit assumer les conséquences de ses
erreurs.
3 - "ont" : forme du verbe "avoir" à la 3e personne du pluriel de l'indicatif présent
- Ils ont fouillé toute la forêt.
Vérification : "ont" est un verbe >
s'il peut être remplacé par "ils avaient"
:
- Cette histoire, ils ont bien fait de la raconter
> cette histoire ils avaient bien fait de la raconter).
- Cette semaine ils ont fait de bonnes affaires
> cette semaine ils avaient fait de bonnes affaires.
- On dit que le match est faussé, mais au final ils
ont gagné > les gens disent (mis pour : on dit) que
le match était faussé, mais au final ils avaient gagné.
4 - Accord du participe lorsque le sujet est "on"
Voir aussi page 852e du dossier "Verbes/conjugaison".
Le pronom indéfini "on" désigne souvent un sujet dont on ignore le sexe et le nombre. Dans ce cas le participe passé conjugué avec l'auxiliaire "être", qui se rapporte à ce pronom "on", reste invariable :
- On est parvenu à éteindre l'incendie. (Qui est-ce qui est parvenu ? > "on" > genre et nombre inconnu > accord au masculin singulier).
- Apparemment on s'est opposé à mon point de vue.
- En définitive on est ravi de ce résultat.
- On nest pas sûr du résultat.
Parfois ce pronom "on" est clairement identifié et désigne une ou plusieurs personnes (il pourrait être remplacé par un des pronoms "je, tu, nous, vous"). Dans ce cas, le participe passé conjugué avec l'auxiliaire "être" s'accorde en genre et en nombre :
- Alors, on est contente ? (L'auteur s'adresse à une personne de sexe féminin et "on" équivaut à "tu").
- Roméo et moi, on était invités à un mariage. (Un masculin pluriel s'impose : Règle des sujets de genre différents).
- Secourues ensemble, on est ravies de l'issue de cet accident. ("Secourues" féminin pluriel > indique le genre et le nombre applicable à "ravies" à travers le pronom "on").
5 - Langage familier ou populaire
Paragraphe donné pour simple information, et il n'est pas recommandé de l'utiliser en registre normal.
En langage familier, "on" est souvent mis en place de :
"tu" : On est contente ma chère
sur ? (Mis pour > tu es contente ma chère sur).
"je" : On remarquera que je me suis
appliqué pour rédiger ce devoir. (Mis pour > je ferai
remarquer que je me suis appliqué pour rédiger ce devoir).
"nous" : On a gagné !
(Mis pour > nous avons gagné).
On fait l'accord en genre et en nombre mais le verbe reste au singulier
:
- Eh bien les garçons, on est contents
de la randonnée ?
- Alors ma petite, on est remise de ses émotions ?
Également considéré comme populaire, la phrase avec
"nous, on..." :
- Nous, on a l'habitude de crier pendant le match.
- Nous, on pense que vous avez tort.